Sa maison

Une bien sympathique maisonnée se dresse ainsi du côté Ouest de la place, assez proche de l'Océan. La vue y est magnifique depuis la fenêtre du rez-de-chaussée. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui a poussé Veld'Aer à bâtir sa demeure à cet emplacement.
Les bases et les murs du bâtiment sont en bois; sur chaque angle se trouvent des motifs sculptés représentant diverses créatures peuplant Ythaq.
L'entrée donne sur la place du village, et la porte est plutôt quelconque, si ce n'est le lourd battant en tête de peewee qui l'orne.
La maison comporte un étage, et le toit est composé de paille, avec çà et là quelque tiges de métal servant à consolider la toiture lors de grands vents soufflant sur le village.
À l'arrière se trouve un petit jardin, laissé depuis longtemps à l'abandon par l'ex-avocat. Il n'y pousse guère plus que des mauvais herbes et autres plantes grimpantes envahissantes.
L'intérieur: chaleureux et convivial; c'est l'impression qui en ressort lorsque l'on y entre. On peut trouver au rez-de-chaussée une petite table pour les repas ainsi que deux trois chaises en osier. Un fauteuil confortable est soigneusement accolé à un coin de mur, juste à côté d'une mini bibliothèque contenant plusieurs livres de droit. Plusieurs bougies sont entreposées dans un petit coffre, utiles lorsque la nuit tombe soudainement. Une petite lanterne est accrochée au plafond, baignant d'une douce lumière l'ensemble de la pièce.
Un petit escalier en colimaçon monte jusqu'à l'étage; menant à la chambre du Banfoo.
Un petit détail amusant: ne pas faire de remarque à Veld'Aer sur la grande marque de brûlé et de suie bien voyante à côté de la table de repas. (le Banfoo; pendant un froid hiver, avait décidé de se faire un feu. Mais il ignorait que dans ces cas-là une cheminée est rigoureusement nécessaire. La trace charbonneuse lui rappelle donc avec douleur le jour où il avait failli perdre tous ses livres dans un petit incendie domestique...)

Sur l'entrée de la porte se trouve un petit paillasson avec écrit "Bienvenue" en belles lettres attachées et en peinture dorée.

*Pousse la porte d'un pas enjoué et rentre chez lui. Bien que le Banfoo n'ait finalement pas fait grand chose de sa journée, il se sentait fatigué.
Il s'affala donc mollement sur son fauteuil; et commença à s'allumer sa pipe.
Allumer une pipe lorsque l'on n'a qu'un bras n'est pas chose aisée; mais Veld'Aer avait finalement trouvé la technique. Une technique qu'il gardait jalousement pour lui tout seul, et qui ne sera donc pas dévoilée ici.
Une fois sa pipe allumée et mise en bouche, Veld'Aer se tourna vers sa petite bibliothèque et choisit un livre de droit au hasard.
Il entreprit alors de le lire d'un oeil distrait, tout en faisant attention de ne pas faire tomber des cendres sur les pages fragiles.
Après un petit quart d'heure de lecture, il se sentit dodeliner de la tête, et finit par s'endormir doucement dans son fauteuil.*

*Le Banfoo s'éveilla brusquement. Il venait de faire un cauchemar horrible où il perdait procès sur procès, jusqu'à finir lui-même par rejoindre les bancs des accusés; bref, un rêve très désagréable pour tout Banfoo qui se respecte.*

(Houla... Je ne sais pas ce qui m'est arrivé, mais je me sens un peu patraque moi... Sûrement le poisson qui devait pas être frais...)

*Le Banfoo se leva, baîlla longuement, avant de reposer son livre sur l'étagère. Il mangea quelques fruits secs et se rassit, tout pensif qu'il était, en se grattant les dents.*

(Hum... C'est vrai que je m'ennuie ici un peu au village. Depuis le dernier procès de cet humain, il n'y a plus grand chose à faire apparement...
Moui... je crois que je ferais mieux de prendre l'air; une petite balade à travers Ythaq ne me ferait pas de mal.)

*Le Banfoo se leva, apparement décidé. Il prit un sac rempli de diverses choses, dont sa pipe préférée, et sommença à choisir parmi ses nombreux bâtons de marche lequel lui conviendrait le mieux. Lorsque son choix fut fait, il empoigna le bâton, après avoir attaché à son dos son marteau, ustensile utile si l'on ne veut pas être importuné par quelque brigand.
Une fois préparé, il s'avança vers le pas de la porte, franchit cette dernière; et après avoir pris une grand inspiration, la referma.
Il s'en alla donc ainsi hors de chez lui, vers les sentiers d'ythaq.*